Police municipale, police de l’environnement, agents de sécurité…. : Qui sauvera… nos policiers?

L’activation de la loi sur la protection des forces sécuritaires est devenue une urgence.

Est-ce le revers de la médaille pour nos policiers? La question mérite vraiment d’être posée à l’heure où la fréquence des agressions dont ils sont victimes rompt avec un passé qui faisait leur force. Ce passé est-il définitivement révolu?

De toute façon, les unités de ce corps ne sont plus les mêmes. A l’époque, on les redoutait . Au point qu’un simple policier était capable à lui seul de démanteler une bande de malfaiteurs, de mettre fin à une bagarre rangée, de neutraliser un bandit muni d’une arme blanche.

Aujourd’hui, les temps ont changé, nos policiers n’ayant plus ni cette large marge de manœuvre, ni cette facilité d’accomplir leur tâche, encore moins cette propension à «servir et secourir» qui les habitait.

Aujourd’hui, la hiérarchie a été fortement bouleversée, puisqu’un agent de l’ordre cherche désormais à… se protéger!

Pas moins de 500 agressions recensées

Jusqu’à présent, à en croire les statistiques officielles du département concerné, on a recensé pas moins de 500 agressions contre nos policiers et gardes nationaux. Certains de ces actes sont jugés douloureux (blessures graves) et d’autres ont failli être mortels. Tout cela sans compter les atteintes morales, sous forme de menaces de liquidation physique proférées, qui sur la voie publique, qui sur les murs de leurs domiciles, qui parfois sur les réseaux sociaux. «C’est un vrai massacre auquel nous sommes exposés», s’indigne un policier. «Nous ne sommes plus en sécurité», s’insurge un autre.

Revenant récemment à la charge, les syndicats du ministère mènent désormais campagne pour la réhabilitation des agents de l’ordre. Leurs revendications sont claires et irrévocables : amélioration des conditions de travail, renforcement des effectifs, consolidation des équipements d’intervention, augmentation de la prime de risque….

Nous nous contenterons d’exprimer l’urgence de voir l’Etat réagir dans la bonne direction, sachant qu’un policier non sécurisé et, donc, inefficace, c’est tout un peuple qui se retrouve menacé.

Mohsen ZRIBI

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